Les jeunes enfants des victimes ne doivent pas être les oubliés du dossier.

janvier 20, 2019

Les enfants en bas âge sont souvent des victimes indirectes oubliées.

Dans le cadre de son activité, tout avocat à NICE en charge de l’indemnisation des victimes d’accidents corporels se doit de rencontrer très régulièrement ses clients, soit à son cabinet, soit à leur domicile si leur état le nécessite.

S’il est une matière où ces rencontres sont essentielles, c’est bien l’indemnisation du préjudice corporel.

L’indemnisation d’un préjudice n’a de sens que si elle répond au besoin d’un projet de vie, impacté par l’accident, et qu’il faut rétablir au moyen d’une réclamation indemnitaire « sur mesure », tandis que l’assurance chargée de l’indemnisation tend à la fonder sur des référentiels abstraits.

C’est le coeur même de la réflexion que doit conduire tout avocat praticien de la réparation du préjudice corporel.

Or cette dernière échappe à la théorie et ne s’acquiert qu’au moyen d’une expérience construite aux côtés de victimes d’accidents corporels et qui subissent un état de handicap qui devient subitement la première problématique de leur existence.

Maître Laurent DENIS-PERALDI, avocat à NICE, chevronné à la pratique de l’indemnisation du préjudice corporel,  revendique cette expérience humaine indispensable, qui permet non seulement de pousser le plus loin possible l’analyse de la situation dommageable de chaque client, mais aussi d’en percevoir des éléments communs avec les autres victimes placées dans des circonstances comparables.

C’est ainsi qu’en raison des réunions organisées au cabinet de Maître DENIS-PERALDI, avocat praticien de l’indemnisation du préjudice corporel, et notamment le mercredi, que des jeunes enfants accompagnent leur parent blessé, et tentent de trouver à s’occuper le temps du rendez-vous.

Or, bien souvent, nous constatons que ces enfants sont souvent agités, angoissés, demandeurs d’une attention exclusive, qui ont du mal à canaliser leurs émotions.

Pour en parler avec les victimes, qui sont bien souvent de jeunes maman séparées, elles concèdent avoir les pires difficultés pour gérer cette demande aiguë d’attention et d’affection de leur enfant.

Et si ces derniers étaient finalement les oubliés du dossier d’indemnisation?

De leur point de vue, leur mère où leur père, qui garantit leur sécurité, a été en danger, a été blessé, subit un handicap. Son image auparavant si rassurante, vient brusquement de changer.

Les périodes d’hospitalisation sont parfois vécues des abandons, et l’imaginaire de l’enfant lui fait souvent imaginer le pire.

Et bien entendu, ces petits enfants ressentent toutes les souffrances, toutes les inquiétudes, cette inévitable chute de moral du papa ou de la maman qui, bien souvent, s’analyse comme un syndrome dépressif post traumatique.

A bien y regarder, on découvre finalement que les jeunes enfants sont également des victimes avérées de l’accident de leur parent. Ce sont, sur juridiquement des « victimes par ricochet », qui subissent un préjudice direct du fait de l’accident dommageable de leur parent.

Il est donc bien question, car c’est le devoir de tout avocat chargé de l’indemnisation d’une victime d’un préjudice corporel, de prendre en compte cette victime indirecte, et de pourvoir également à la prise en charge de ses besoins, qui peuvent être médicaux, mais aussi situationnels.

Pour peu qu’un pédopsychiatre le préconise , on pourrait très bien imaginer qu’il soit nécessaire d’adapter la scolarité de l’enfant, pour qu’il soit plus présent auprès de son parent lésé, ou, à l’inverse, qu’il soit envoyé en vacances pour lui permettre de se distraire d’un climat anxiogène  et se ressourcer.

Toutes les solutions doivent être étudiées!

Il est bien évidemment question de s’assurer que l’impact de l’accident ne laissera pas des séquelles non identifiées et donc, non indemnisées.

Afin d’être complet, à l’instant même où la souffrance de l’enfant est reconnue et évaluée, l’avocat   en charge du dossier de l’indemnisation du parent doit mettre en avant cet élément de personnalisation du préjudice subi.

En effet, pour une jeune maman qui souffre physiquement et psychologiquement de son accident, et qui tente de se rétablir, subit un stress et une fatigue accrue en raison de la prise en charge d’un enfant qui réclame encore plus qu’avant son attention, et qui s’avère une source d’épuisement.

Le poste de l’aide humaine temporaire est bien évidemment le premier concerné.